Roman graphique : True colors de Morgane Moncomble et Lylyblabla

J’ai testé, pour la première fois, de lire un roman graphique. Et pas n’importe lequel, il s’agit de True colors, scénarisé par Morgane Moncomble et dessiné par Lylyblabla, édité chez Hugo BD (branche d’Hugo Publishing).

Je vous dis ce que j’en ai pensé, mais d’abord voilà le résumé :

Eliott a un secret… Il est incapable de reconnaître les visages. Pourtant, il est peintre. Son handicap, souvent mal compris, l’a poussé à ne côtoyer que les personnages qui prennent vie au bout de ses pinceaux. Mais lorsque June pousse la porte de sa galerie totalement par hasard, il pense avoir trouvé le seul visage dont il veut se rappeler. La connexion entre les deux artistes est immédiate. Malgré tout, le cœur d’Eliott n’a de place que pour la soif de vengeance. Il pense qu’elle pourrait être sa sauveuse… ou bien sa chute.

J’ai d’abord beaucoup accroché aux illustrations, que Lylyblabla a dessinées. Cette première expérience de roman graphique s’est avérée être très positive, j’ai beaucoup apprécié le fait que le travail d’imagination est « mâché », permettant aux lecteurs de tous s’accorder sur une unique version de chaque décor, de chaque personnage.

De plus, le scénario était intéressant, avec quelques ressemblance au roman Falling Again de Morgane Moncomble.

Je pense que le roman graphique est quelque peu le roman « ingrat » de l’auteur. Le travail nécessaire pour écrire l’histoire tout en l’illustrant est très long, pour qu’au final le lecteur le lise très rapidement. Je l’ai lu en 30 minutes, un record.

Le point négatif des romans graphiques, ou du moins pour celui-ci, c’est que le nombre de « bulle » de parole était assez faible, donc se lisait très rapidement, et il était difficile de s’attacher aux personnages, contrairement à un roman. Je n’ai pas trouvé la personnalité des protagonistes particulièrement originale, mais leur duo marchait très bien et a mené à une belle romance. Ce qui m’a fait rigolé, c’est qu’en terme de nombre de pages, on pourrait penser qu’on assiste à un Slow-burn, mais qu’en temps de lecture, leur premier contact physique a eu lieu au bout de 20 minutes de lecture. C’est la raison pour laquelle il est difficile de s’attacher aux personnages.

Cependant, j’ai été étonnée et agréablement surprise du nombre de rebondissements auxquels on a pu avoir droit. D’ailleurs, j’ai hâte que le tome 2 sorte puisque les auteures nous ont laissé sur une fin en suspense importante.

J’espère avoir l’occasion de découvrir d’autres romans graphiques en attendant le tome 2, puisque ce premier tome m’a laissée sur une très bonne impression de ce genre.