Cela fait maintenant plusieurs jours que je teste la Pebble, une montre connectée commandée sur MobilFun. Pour resituer le contexte, il s’agit d’un des projets phares issus de Kickstarter, une firme américaine de financement collaboratif. Cette société offre aux internautes la possibilité de financer des projets qui se trouvent à l’étape d’idée. La Pebble, sortie en 2013, avait été financée par plus de 65 000 internautes pour un montant de plus de 10 millions de $.
Pour celles et ceux qui ne la connaissent pas, je tiens à préciser qu’il s’agit d’un modèle différent de ceux qui font la chronique en ce moment chez différents constructeurs. Il s’agit d’une des premières Pebble, le modèle « Artic white« , et non la « Pebble Steel » en acier inoxydable et équipée d’un verre Gorrilla.
Voici un rappel de ses principales caractéristiques :
- Processeur ARM Cortex-M3, jusqu’à 80MHz
- OS Pebble
- Écran LED de 1,26 pouces
- Résolution de 144 × 168 px
- Bluetooth 4.0
- Accéléromètre 3D
- Etanchéité 5ATM
- Compatible iPhone & Android
- Revêtement spécifique pour une meilleure résistance à la rayure
Design
Cet objet connecté est constitué d’un bracelet en plastique qui pourrait, par exemple, être remplacé par un en cuir (bracelet de 22mm) et de la partie montre, rectangulaire, équipée de 4 boutons. Les 3 boutons de droite permettent la navigation (bouton du haut et du bas) et la validation (centre). Le bouton de gauche permet le « retour ». Pour ceux qui ne l’auraient pas compris, cette montre n’est pas tactile.
Sur la façade arrière, on trouve le logo (Pebble), le nom du modèle ainsi que le N° de série de la montre.
Ce modèle existe également en 4 autres coloris : noir, gris, orange et rouge.
Le design est plutôt sobre mais sans plus, principalement dû à ses formes et son apparence très « plastique ».
Écran
La montre est équipé d’un écran E-Ink N&B qui est rétro éclairé. Ce dernier ne s’éteint jamais et « un simple clic » sur un des boutons permet de naviguer dans le menu. La lecture se fait aisément de nuit comme de jour même sous le soleil. On peut remercier le concept d’encre électronique.
D’après les exemples de messages et notifications reçus, il permet d’afficher à peu près 7-8 lignes de texte mais cela varie en fonction de la taille de police utilisée dans le message.
Interface & Utilisation
L’interface est constituée d’une horloge ou watchface (constituant la page d’accueil) et d’un menu comportant les items suivants :
- Music : permet de télécommander la musique écouté sur notre smartphone
- Notifications : permet de lire les notifications reçues
- Alarm : permet de paramétrer un(e) alarme / réveil
- Watchfaces : permet de sélectionner, parmi une liste, l’horloge à afficher en page d’accueil
- Settings : permet de configurer les options de la montre (Bluetooth, Notifications, Date & Time,…)
Pour profiter pleinement de votre montre, il est nécessaire d’installer au moins 2 applications sur votre smartphone (Android pour mes tests) : Pebble (pour le paramétrage et le téléchargement d’applications) et Pebble Notifier pour définir quelles notifications activer.
L’ajout, la suppression et le paramétrage des applications se fait via l’interface de votre smartphone. Vous avez accès à un grand nombre d’applications disponibles depuis un Pebble Store (App Store pour Pebble). Tout comme les autres « Store », certaines sont mises en avant (Most Loved Apps, Pebble Essentials,…) ou proposées par catégorie (Daily, Tools & Utilities, Notifications, Remotes, Health & Fitness et Games). Vous pouvez évidemment effectuer une recherche.
Parmi les applications téléchargées, je n’en ai pas vu une seule payante. Par contre, certaines d’entre elles nécessitent l’installation d’une application Android (dans mon cas) qui, elle, peut s’avérer payante. Autre déception : la mémoire disponible. Après avoir installé 4-5 applications, je n’avais plus d’espace pour en ajouter de nouvelles.
Malgré ces quelques hics, les applications sont simples et fonctionnels. En comparaison, il est vrai également que certaines fonctionnalités des montres plus récentes sont manquantes. Par exemple, il est possible via une application d’appeler un correspondant ou de décrocher si son smartphone sonne mais impossible de prendre l’appel. La Pebble n’a ni micro ni haut-parleur.
Autonomie
Lors de la 1ère journée d’utilisation, j’ai passé un peu de temps à la paramétrer et à la personnaliser, ce qui a pu avoir un léger impact sur son autonomie mais cela reste un bon point puisqu’au global, elle a tenu 4-5 jours. Ce qui est dommage, par contre, est qu’il n’y a pas d’indicateur de charge de la batterie. Une alerte apparaît uniquement à partir de 10% de charge restante.
La recharge se fait via un adaptateur intégré à un câble USB qui se connecte en utilisant le même type de procédé que les MacBook (câble aimanté). S’agissant d’un câble propriétaire, il sera impossible d’en utiliser un autre que celui fourni.
De son côté, le smartphone semble peu impacté, en terme de batterie, par la liaison Bluetooth avec la montre.
Conclusion
Passé l’euphorie de la 1ère utilisation d’une montre connecté, je me suis retrouvé avec une montre simple qui fait bien ce pour quoi elle a été développé. On ne peut avoir les mêmes exigences qu’une Galaxy Gear 2 lite par exemple mais elles n’ont ni le même âge, ni le même prix même si l’écart pourrait être plus important (environ 150€ pour la Pebble). Equipé d’une batterie qui est largement à la hauteur, elle conviendra à ceux qui souhaitent recevoir le maximum de notifications, ne plus rater leurs appels et personnaliser leur nouveau bijou. Par contre, il ne faut lui en demander autant que les montres connectés récentes.
Vous pouvez acheter la montre et trouver des informations complémentaires sur le site Pebble
Aussi sympa que ce gadget puisse paraitre, je sais pas, j’y crois pas vraiment… Et puis, c’est un peu en contradiction avec la tendance actuelle qui est (en tout cas on a l’impression) de tout grossir: d’abord les smartphones, puis les phablets, puis les tablettes… je sais pas si la montre connectée y trouvera sa place! 🙂
Je suis d’accord avec vous sur le fait que la tendance va vers des tailles de plus en plus importantes. Par contre, je ne pense pas que ce soit au détriment du développement de ces objets connectés. Le nombre de montres connectées déjà disponibles d’un côté et le nombre de projets à venir démontre qu’il y a un marché. De plus, les modèles à venir devraient proposer plus de fonctionnalités. Au final, l’avenir nous dira si seuls les technophiles y trouveront un intérêt ou si un plus large public se laissera également séduire.