Présenté comme un smartphone proposant un rapport prix / performances des plus intéressants, le Moto G faisait son entrée sur le marché européen en fin d’année 2013, presque 6 mois après la sortie du Moto X. Lancé à moins de 170€, le second smartphone de Motorola commercialisé sous l’ère Google avait pour objectif de se faire une place sur ce marché et surtout se démarquer de la concurrence. J’ai donc eu le plaisir de tester ce smartphone et d’essayer de comprendre pourquoi il est devenu un énorme succès de la marque ¹.
Déballage et 1ères impressions
Le smartphone Moto G est livré dans une boite blanche contenant les éléments suivants :
- smartphone Moto G
- Câble secteur Micro USB
- Documentations (dont un guide « C’est parti ! »)
- Kit piéton
Nous sommes en présence du strict minimum mais, en même temps, le principal y est. Le câble micro USB sert uniquement pour la charge. Il ne s’agit pas d’un adaptateur mais d’une prise secteur. Heureusement, nous sommes bien évidemment en présence d’un embout micro-USB. Il est donc possible d’utiliser un autre câble pour effectuer des transferts vers ou depuis le smartphone. De la même façon, le kit piéton semble être un 1er prix, en tout cas par son aspect extérieur. Il ne s’agit pas d’écouteurs intra-auriculaires et il n’y a pas d’embouts de rechange. Il n’y a pas non plus de contrôle du volume.
Visuellement, il est plutôt sobre et ne se démarque pas spécialement de la concurrence. Le modèle testé est entièrement noir avec des angles arrondis pour adoucir ses formes peu sexy. Les possesseurs de ce smartphone peuvent acquérir, pour égayer le Moto G, différentes coques de couleurs (Motorola Shells).
Le principale matière utilisée est le plastique, ce qui est courant pour cette gamme de produits. Malgré cela, il semble plus solide que certains smartphones vendus plus cher (à leur sortie). J’ai comparé avec un Galaxy S3 sur lequel la façade arrière semble de moins bonne facture. De plus, le toucher est plus agréable sur le Moto G.
Sur la façade avant, on trouve dans la partie haute le capteur photo, un haut-parleur ainsi qu’une led (pour les notifications). On discerne également une partie des différents capteurs intégrés au mobile.
Dans la partie basse, on ne trouve ni bouton physique ni logo mais par contre une grande zone non-utilisée. C’est vraiment dommage que les bordures soient aussi larges.
Sur la façade arrière on trouve le capteur photo principale, le flash et un autre haut-parleur. Au centre se situe le logo M de Motorola. Il faut préciser qu’elle est sensible aux traces de doigt qu’elle semble affectionner.
Parmi les tranches des côtés seule celle de droite est utilisée pour le bouton On/Off et les boutons du volume.
Sur tranche du haut on ne trouve que la prise casque (jack 3,5mm) et sur la tranche du bas uniquement l’entrée micro USB pour la prise secteur.
La 1ère épreuve de ce test fut d’enlever la coque arrière pour découvrir ce qu’il y avait sous le capot et y insérer ma carte micro-Sim. La procédure est assez spécifique. Vous me direz que c’est une question d’habitude mais quand même… Il faut appuyer au centre du smartphone (à l’arrière), tout en essayant de détacher la façade en partant de l’emplacement du port micro-USB. Je précise qu’un fascicule présent dans la boite du mobile précise qu’il ne faut pas hésiter à forcer. On hésite un peu mais ça fonctionne.
Enfin, toutes ces manipulations pour finalement découvrir que la batterie ne peut être enlevée (pas par un utilisateur en tout cas). Du coup, cela ne set vraiment qu’à insérer une carte Sim car la mémoire interne n’est pas extensible. Il n’y donc pas d’emplacement pour une carte micro SD. L’avantage de tout ce système est que la coque arrière ne se désolidarisera pas du reste au moins choc.
Le poids du smartphone lui donne une impression de solidité. Par contre, les seuls boutons présents sur la tranche droite ne renvoient pas la même image. Au toucher, ils ne semblent pas aussi solidaires du reste du mobile.
Caractéristiques techniques
Voici la configuration technique du Moto G :
- Processeur Snapdragon 400 quad-core cadencé à 1,2 Ghz
- 1Go de mémoire vive et 8Go de mémoire interne
- GPU Adreno 305
- Ecran HD 4,5″ avec une résolution de 1280 x 720 px (densité de 326.36 ppi)
- Appareil photo de 5Mpx avec led (et caméra frontale de 1,3Mpx)
- Dimensions de 129.9 x 65.9 x 11.6 mm pour un poids de 143g
- Connexions Wifi b/g/n et WiFi direct, Bluetooth 4.0
- Compatible 3G+
- Batterie de 2070 mAh
Je dirais qu’une des faiblesses de ce smartphone est sa mémoire. La version testée ne comportait que 8Go (il existe aussi un modèle 16Go) et ne proposait pas d’extension via un une carte Micro SD. De plus, il propose 8Go mais au démarrage, l’espace disque total est finalement de 5,52Go. Ca ne laisse pas beaucoup de places pour le reste : photos, vidéos et applications.
Démarrage du smartphone
Le Moto G propose très peu d’étapes de configuration lors du 1er démarrage. Le seul point intéressant est la possibilité de récupérer les données de son ancien mobile pour les migrer vers celui-ci. Cette action est également accessible via l’application Motorola Migrate. Cela nécessite d’installer cette même application sur l’autre mobile puis de scanner un flash code. A priori il ne peut récupérer que les données d’un smartphone Android ou d’un iPhone. L’Os Windows, par exemple, n’est pas du tout évoqué.
Une fois le smartphone configuré et prêt à être utilisé, on voit très vite qu’il n’y a pas se surcouche. Ça a l’avantage de ne pas « surcharger » le système mais par contre il n’y a aucune ou très peu de personnalisation et d’offres logiciels.
Interface
L’interface est très proche de celle de tout smartphone ou tablette Android sans surcouche. On retrouve donc rapidement tous ses raccourcis et paramètres habituels. De ce côté il n’y a donc pas grand chose à dire. Voici quelques-uns des écrans du Moto G.
Motorola a quand même pris le soin d’ajouter quelques logiciels spécifiques dont voici une rapide description :
- Motorola Assist : application permettant de configurer différents modes d’utilisation. Malheureusement, le Moto G ne propose que les modes « En réunion » et « Sommeil ». Pour chacun d’eux il y a un comportement par défaut et des actions paramétrables en fonction de critère(s). Par exemple, pour le mode réunion, le comportement est « Eviter les interruptions » et les actions peuvent être « Silencieux » (avec exception si nécessaire) ou « Réponse automatique ».
- Motorola Migrate : application qui, comme expliqué précédemment, permet de récupérer les données de son ancien mobile. Il est nécessaire d’installer une application tierce mais permet d’importer les éléments suivants : SMS / MMS, musique / photos / vidéos, contacts Sim et historique des appels. Lors de mes tests, j’ai arrêté lors du transfert des fichiers multimédia car il y en avait un grand nombre. Mon répertoire et mon journal avaient déjà été récupérés et près de 30 photos étaient désormais présentes sur le Moto G. Le transfert se fait via une connexion wifi entre les 2 mobiles.
- Radio : je ne pense pas qu’il y ait besoin de plus de précision. La chose à savoir est qu’il possible d’utiliser n’importe quel casque (kit piéton) pour utiliser l’application Radio. Le branchement d’un casque active l’antenne et la recherche de stations (quand l’application est ouverte).
A priori je n’ai pas trouvé de widget spécifique à Motorola. On trouve ceux également présents sur tous les smartphones Android de la même génération.
Ce « manque » de personnalisation peut s’expliquer par le fait que Motorola a appartenu à Google jusqu’au début de cette année 2014. Nous nous approchions de l’interface présente sur un Nexus par exemple. Depuis, Motorola a été vendue à Lenovo. Il reste à voir ce que nous réserveront les prochains smartphones de la marque.
Le Moto G a bénéficié d’une mise à jour vers Android KitKat 4.4.2 alors qu’il était proposé, à sa sortie, sous Android Jelly Bean (4.3).
Écran
Comme indiqué précédemment, le Moto G est équipé d’un écran HD de 4,5″, avec une résolution de 1280 x 720px. Pour un produit commercialisé à moins de 169€, nous sommes déjà en présence d’un bien bel écran : écran HD, des couleurs vives et fidèles ainsi qu’une bonne luminosité. En intérieur il n’y a rien à redire. Par contre en extérieur, par forte luminosité, ce n’est plus la même chose.
Appareil photo
L’interface de l’appareil photo est très simple voire simpliste. A part la vue de ce qu’on vise, on en trouve que 2 icônes : le passage en auto-portait ou le passage en caméra (films). Les autres fonctions sont accessibles via des mouvements sur l’écran : un mouvement de glissement de l’extérieur droit vers le centre permet d’ouvrir « Galerie » alors qu’un glissement de l’autre côté permet d’accéder aux quelques options de l’appareil photo :
- HDR : activation, désactivation ou gestion en automatique du HDR
- Flash : même processus mais pour le flash
- Mise au point : permet d’afficher un viseur pour pouvoir sélectionner l’emplacement où effectuer la mise au point. Il faut alors appuyer sur ce viseur et le faire glisser jusqu’au point concerné.
- Ralenti : permet d’activer le mode vidéo au ralenti
- Panorama : permet d’activer le mode photo panorama.
En dehors de ces quelques options, le Moto G ne propose aucun effet ou filtre directement lié à l’appareil photo. Il faudra passer par Galerie Motorola pour pouvoir le faire. Je n’en ai pas parlé jusque-là mais le déclenchement de la photo s’effectue en cliquant sur l’écran. Il n’y a ni bouton physique ni bouton sur l’écran prévu à cet effet. La 1ere fois j’ai cru que cela me permettrait de faire la mise au point mais non, je venais de prendre une photo.
En termes de rendu, les photos sont plutôt pas mal et les couleurs respectées mais nous ne sommes pas non plus sur du haut de gamme. De plus, dès que la luminosité vient à diminuer, la qualité des photos fait de même.
Performances
En utilisation standard (navigation au sein du smartphone, entre applications), à part quelques légers délais de latence, le Moto G est fluide. C’est grâce à ses caractéristiques techniques (Processeur Snapdragon 400 de 1,2 GHz mixé avec une puce graphique Adreno 305) que le Moto G peut s’assurer une bonne réactivité. Je n’ai eu ni blocage ni plantage. Concernant les Benchmark, le Moto G affiche un résultat de 17009 pour Antutu. D’après le détail, le Moto G se situe plutôt bien pour un entrée de gamme.
Voici quelques résultats d’autres bench :
- GFXBench 3.0 :
- T-REX : 608 (10,9 fps), équivalent au Galaxy Note 3
- 1080p T-Rex : 324 (5,8fps), équivalent au LG G2 Mini
- 3DMark 1.2
- Ice Storm Unlimited : 4653, proche du HTC One Mini 2 et supérieur au LG G2 Mini
Après toutes ces journées de tests (jeux, navigation, bench), j’en arrive à la conclusion que le Moto G est plutôt étonnant. Pour un entrée de gamme, il surprend par ses performances.
Batterie & Autonomie
Le Moto G est équipé d’une batterie de 2070 mAh, ce qui est l’équivalent de celle d’un Galaxy S3 (2100mAh) dont je parlais plus haut. Du fait de son écran plus petit et de ses caractéristiques légèrement retrait, il devrait avoir une meilleure autonomie. Dans une utilisation normale (navigation, téléchargement et utilisation d’applications), il tient facilement une bonne journée, voire une journée et demie. En utilisation plus poussée (jeux 3D par exemple), il tiendra la journée mais ne résistera pas bien plus.
Conclusion
Avec un prix très attractif et malgré un design quelconque et un appareil photo à parfaire, il se démarque par son bel écran et ses performances. Pour ceux qui ne peuvent se permettre un smartphone haut de gamme ou qui ne cherche par la performance dans tous les domaines, le Moto G est une bonne affaire. De plus, Motorola a corrigé quelques manques en proposant, depuis le mois dernier, une version 4G qui comprend également un emplacement pour une carte micro-SD (jusqu’à 32Go).
Si ce smartphone vous intéresse, alors sautez sur l’offre de remboursement (ODR) proposée par Motorola encore jusqu’à la fin de la journée. Elle est également accessible directement depuis leur site internet.
¹ Interview de Magnus Ahqlvist vice-président de Motorola qualifiant le Moto G de « meilleure vente de l’histoire de la marque ».
Super test, rien à redire bon job