A l’origine, l’argent électronique était l’exclusivité des cfd en ligne qui voulaient pouvoir réagir et investir leurs fonds rapidement, et notamment des traders de devises en mal de nouvelles valeurs. Aujourd’hui, les transactions numériques prennent l’argent liquide de vitesse. Au Japon, on parle de monnaie intégralement numérique qui permettrait de régler ses marchandises et prestations sans avoir de format physique. Le Danemark envisage d’autoriser les commerçants à refuser l’argent liquide. En France, comme dans le reste de l’Europe, il est plus fréquent de payer par carte bleue qu’en espèces sonnantes et trébuchantes et l’avènement du règlement sans contact n’a fait qu’élargir le fossé. Alors, l’argent liquide serait-il aujourd’hui en passe de devenir obsolète ?
Après tout, rien ne serait plus facile que de supprimer complètement les billets et les pièces de monnaie. De nos jours, le consommateur a plus vite fait de sortir sa carte bleue, voire de payer avec une appli sur son smartphone. Encouragés par ces tendances, nombreux sont les génies du numériques qui ont espéré inventer le nouvel étalon or en lançant sur les marchés de la bourse des devises comme les bitcoins.
Le Bitcoin comme monnaie courante, utopie ou réalité ?
La monnaie virtuelle n’avait, jusqu’à preuve du contraire, aucune valeur d’achat. C’était sans compter sans les 260.000 enseignes japonaises qui ont accepté d’autoriser leurs clients à avoir recours aux Bitcoins pour régler leurs achats jusqu’à 100.000 yens (environ 850€). Mieux, la plateforme d’échange Coincheck, disponible sur Apple et Android, permet de déduire ses emplettes de son compte Bitcoin et de laisser Coincheck se charger de la transformer en yens bien réels. De quoi donner au Bitcoin un nouvel essor et réduire encore un peu l’utilité de l’argent liquide.
Les pièces de monnaie sont-elles vraiment indispensables ?
D’après la Corée du Sud, où la pièce la plus importante a une valeur inférieure è 50 centimes d’euros et où moins de 5 % des transactions font appel à l’argent liquide, on peut très bien se passer de pièces de monnaies. En Indes, le gouvernement a supprimé les billets de 500 et 1000 roupies dans un effort pour combattre l’économie clandestine. Le Danemark et la Suède envisagent de se débarrasser complètement de leurs billets et pièces de monnaie. Il ne reste d’ailleurs que 80 milliards de couronnes en circulation en Suède, soit moins de 60 % par rapport à il y a dix ans. Au Danemark, une proposition de loi autorise les commerçants à décider d’accepter ou non l’argent liquide.
D’après le géant américain Mastercard, cette dé-billetarisation est un phénomène mondial et la France n’est pas la dernière a en prendre conscience, d’autant plus que la simple existence des espèces coûte de l’argent et favorise les trafics en tous genres. Quel meilleur moyen de protéger les banques contre les braquages que l’absence même d’argent dans les coffres ? Et viendra-t-il un jour où l’on regardera d’un air suspicieux quiconque tentera de compléter une transaction en gros billets ?
Si l’on en croit les grandes banques scandinaves qui appelant à une société sans billets ni pièces de monnaie, le future des espèces est bel et bien compté.