La connexion Wi-Fi dans le TGV, ce ne sera pas avant 2017

Si vous êtes équipés d’un smartphone ou d’une tablette munie d’une carte sim et que vous avez été amenés à vous déplacer en TGV, vous vous êtes sûrement rendus compte que naviguer sur internet n’est pas une chose aisée. Que vous souhaitiez consulter les news sur un site d’informations, profiter de la connexion pour travailler ou simplement relever vos emails, vous avez dû vous apercevoir qu’il est impossible de profiter d’une connexion ininterrompue pendant tout votre trajet. Vous pensez que c’est bon et puis d’un seul coup, vous passez en 3G puis plus rien. Le seul souci est que vous ne savez jamais pendant combien vous restez « déconnecté ». Dans ces moments, on semble perdu alors qu’il y a quelques années, on feuilletait tout simplement un magazine, on jouait aux cartes ou on dévorait un roman. Pourquoi cette longue introduction ? Tout simplement parce que la SNCF avait évoqué un projet qui allait mettre aux oubliettes ces problèmes de connexions? L’objectif était de pouvoir proposer sur les lignes de TGV une connexion Wi-Fi. Mais voilà, il semble bien que ce projet soit repoussé d’au moins un an.

La SNCF vient en effet d’indiquer que son projet d’équiper ses lignes de trains à grande vitesse (puis les autres lignes) d’une connexion internet sans fil haut débit avait du retard et que l’échéance de 2016 ne pourrait être respectée alors que cela avait été annoncé il y a pratiquement un an. C’est la Directrice Générale de la branche SNCF Voyageurs, Barbara Dalibard, qui a déclaré ce qui suit à BFM Business :

On va mettre en œuvre des systèmes dans les trains pour permettre d’avoir le wifi, en commençant par les trains à grande vitesse. En 2017, vous allez commencer à avoir ça.

Si on s’intéresse un peu au sujet, on peut apprendre, sur le site de la SNCF, que l’installation d’un tel système avait été évalué à plus de 350 000 euros par rame et il existe plus de 450 rames dans le parc TGV. La facture totale est donc très lourde puisqu’elle dépasse les 150 millions d’euros. Finalement, début 2015, Guillaume Pepy, Président de la SNCF, parlait même d’environ 1 million d’euros par rame. La facture s’envole et on comprend mieux pourquoi la SNCF cherche le meilleur modèle économique et prend son temps en définissant des priorités parmi les rames à équiper, ce qui retarde le projet dans sa globalité.

Grâce aux expérimentations effectuées sur la ligne Est, la SNCF est bien consciente qu’elle doit agir pour proposer une connectivité à bord de ses trains. A titre d’exemple, il apparaît que 69% des personnes ayant l’habitude de se connecter en mobilité sont gênés par l’absence de wifi dans les TGV. Je suis sûr que vous vous reconnaissez dans ces réponses. D’après cette même « étude », dans 80% des cas, la connexion servirait pour se connecter « simplement » à internet mais à moyen terme, elle pourrait servir pour de la vidéo. Je ne suis pas sûr que ce soit pour tout de suite mais cela me ferait plaisir d’en profiter le plus rapidement possible.

Pour assurer un tel projet, la SNCF collabore avec les différents opérateurs et des équipementiers pour assurer la meilleure couverture possible le long de ses différentes lignes. Elle a en effet décidé de mettre à profit plusieurs technologies : 3G, 4G et Wi-Fi. Vous ne le saviez peut-être pas mais le haut débit existe déjà dans les lignes Thalys où il existe le Wifi qui devrait bientôt être remplacé par un système de meilleure qualité (bande passante plus large et plus grande vitesse). Quand on sait que ce type de train peut circuler à plus de 300 km/h, on peut tout de même féliciter les équipes d’avoir réussi à mettre en place ce système. Espérons que cela arrivera rapidement sur les lignes TGV.

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