Qu’ont en commun Ubisoft, Electronic Arts, Warner Bros, Activision, THQ et Eidos? Ce sont des boites de production de jeu vidéo bien installées à Montréal. La ville la plus française d’Amérique a depuis quelques années le titre de la Mecque du jeu vidéo en Amérique du Nord et ce n’est pas pour rien! En 2011, on dénombrait 82 entreprises gravitant autour de l’univers du jeu vidéo au Québec. Une étude menée par l’organisme TechnoCompétences auprès de quelque 55 entreprises québécoises ont permis de dénombrer que ces entreprises employaient près de 8000 personnes en 2011, une hausse de 21% par rapport à 2010. Selon les perspectives d’embauche, l’industrie québécoise du jeu vidéo devrait compter entre 9000 et 9200 d’ici la fin de l’année 2012. Si on remonte 10 ans auparavant, l’industrie a connu une expansion de 564% depuis l’année 2002.
Qu’est ce qui pousse un tel développement du secteur au Québec? Le gouvernement québécois a offert aux entreprises dans le domaine du jeu vidéo qui venaient s’installer sur son territoire d’importants avantages fiscaux : les créateurs de jeux bénéficient d’un crédit d’impôts de 30% sur la main d’œuvre, auquel on ajoute 7,5% si les titres sont en langue française. De quoi stimuler l’emploi ! On est loin du 3% offert en France.
Les crédits d’impôts avantageux ne constituent pas la seule raison d’un tel boom économique dans le domaine du jeu vidéo. En effet, le Québec jouit aussi d’un bassin de talents exceptionnel. Est-ce que cela est dû à la culture mi-américaine, mi-européenne ? En tous cas, la ville de Montréal profite d’un éco-système florissant d’entreprises et d’autant de talents dans les domaines des tests, de l’animation, des effets spéciaux, de la programmation, de la musique, de la traduction…
Bref, les atouts de Montréal ont de quoi attirer les candidatures pour des emplois. Eidos Montréal a reçu en 4 ans d’existence, plus de 17 000 candidatures spontanées de gens qui se cherchaient un emploi informatique dans le domaine du jeu vidéo, et cela sans même faire de publicité.
La problématique est que les jeunes ne sont pas tout à fait le profil recherché par les employeurs : 56% des emplois a combler requerraient un diplôme universitaire, selon l’étude de TechnoCompétences. Les studios de jeux vidéos se retrouvent donc devant un beau problème : étant donné leur expansion trop rapide, ils sont en pénurie de talents séniors. Résultat : les grands studios se livrent une guerre féroce en matière de recrutement, les incitant de plus en plus à innover pour retenir ou aller chercher des talents.
Bien que les meilleurs de l’industrie se voient offrir des postes partout dans le monde, il est facile de convaincre des travailleurs de déplacer leur pénates à Montréal : la ville est une véritable plaque tournante pour les entreprises dans le domaine du jeu vidéo et tout le monde veut y travailler !
[…] une introduction plus étendue sur le sujet, vous pouvez lire ceci (…qui nous explique pourquoi c’est aussi difficile d’avoir un poste) ou cela […]
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