LG nous l’avait présentée en avant première lors du Salon IFA de Berlin. Je ne parle pas d’un nouveau smartphone mais bien du dernier objet connecté de la marque sud-coréenne : la montre LG G Watch R. De forme circulaire, elle ne trouve que la Moto 360 de Motorola comme concurrente sur ce segment. Proposée à un prix supérieur à celui des autres marques (229€), sa fiche technique et surtout son nouveau design travaillé et très proche d’une montre sportswear seront-ils des critères suffisants pour permettre à LG de se démarquer des autres constructeurs ? Après une prise en main publiée dans cet article, j’ai tenté, à travers ce test, de passer outre cette première bonne impression pour étudier la montre en détail et vous apporter le maximum d’informations pour vous laisser décider quoi faire : craquer ou résister à son achat.
Coffret G Watch R
La 2ème montre LG est livrée dans un joli coffret noir dont le dessus est décoré d’une inscription LG G Watch R tandis que le dessous arbore les principales caractéristiques de cet objet connecté. Quand on ouvre la boite, notre regard est de suite attiré par la montre positionnée au milieu du coffret. Elle est noire, ronde et en impose. Je laisse la suite de la description pour un des prochains chapitres. Le coffret comprend également d’autres éléments : un guide de prise en main rapide, un câble USB et un dock de chargement.
Fiche technique
La LG G Watch R fonctionne grâce à un processeur double coeur Snapdragon 400 épaulé par 512Mo de mémoire vive et 4 Go de stockage. Elle est évidemment équipée d’une puce Bluetooth 4.0 afin de la coupler avec un smartphone Android et d’un micro pour interpréter vos commandes et lancer les applications adéquates. Elle peut proposer tout une panel de fonctionnalités grâce à certains capteurs standards (boussole, accéléromètre et gyroscope) et à un autre, moins courant même s’il le devient, le fréquencemètre. Dernier point, elle est résistante à la poussière et à l’eau, de par sa certification IP67 (immersion jusqu’à 1m maximum pendant 30min). Pour mieux vous représenter l’appareil, voici ses dimensions : 46,4 x 53,6 x 9,7 mm pour un poids de 62g.
A la lecture de ces informations, on se rend compte qu’il manque encore à la G Watch R quelques composants qui lui permettraient d’être plus indépendante (vis à vis du smartphone) : pas de module GPS pour partir effectuer son entrainement quotidien sans la montre, ni de haut parleur pour la prise d’appels ou la diffusion de musique ou encore de capteur de luminosité pour gérer ce point sans intervention de son propriétaire. Ce sera peut-être pour les prochains modèles, on ne sait jamais…
Description
Je l’ai déjà dit lors de la prise en mains mais je le répète : enfin une montre de forme circulaire ! Je n’ai rien contre les premiers modèles, comme par exemple la LG G Watch et la Gear 2 Lite testées récemment, mais porter au poignet une montre de cette forme fait tout de suite plus « vrai », plus élégant et plus stylé. Ça a définitivement plus de « gueule » même si la LG G Watch R est de taille importante. Elle s’adressera principalement à un public masculin. Je vous propose un petit zoom sur les différents éléments qui la compose. Elle est constituée d’un boîtier en métal, de forme ronde, équipé d’un seul bouton physique, sur la droite. Ce dernier permet d’allumer la montre mais également de la mettre en veille. Rappelez-vous, sur la version précédente, il fallait positionner la montre sur son dock pour l’allumer (dans le cas où vous l’aviez éteinte complètement). De chaque « côté » viennent se fixer les deux éléments du bracelet en cuir de taille standard (22mm). De couleur noir, le bracelet fourni est un peu rigide sans en gêner sa fixation. Par contre, à force, il risque de marquer plus qu’un autre modèle qui serait plus souple.
LG a reproduit la graduation présente sur certaines montres traditionnelles mais cela ne reste que décoratif. Elle aurait pu pivoter pour servir de base pour un chronomètre mais non, elle reste fixe. Cela donne un aspect sportswear à la montre mais il est dommage que LG ne soit pas allé au bout de cette réflexion.
Interface
Tout comme la version précédente, la LG G Watch R fonctionne sous Android Wear. Elle peut donc être connectée à tout smartphone sous Android 4.3 minimum et équipé du Bluetooth 4.0.
Pour ceux qui connaissent pas le système, le couplage entre les deux appareils s’effectue en quelques minutes. Du côté du smartphone, après avoir installé l’application gratuite Android Wear, il faut juste activer le BT et attendre la reconnaissance de la montre pour finaliser le processus. Ensuite, l’utilisation et la navigation au sein même de la montre sont vraiment simples. Les forces de cet objet wearable sont de disposer, sur un écran déporté, d’informations diverses et variées (provenant de la motre) et de s’appuyer sur tout le système Google Now. Vous allez donc pouvoir visualiser des notifications mais aussi commander votre montre par la voix : envoyer un texto ou un email, demander la météo du jour, connaître la circulation avant de vous indiquer le chemin vers un point précis.
Une fois que vous aurez compris la logique de fonctionnement de la montre, elle deviendra très vite le prolongement de votre montre. Les gestes permettant de réaliser les différentes actions sont simples et donc vite mémorisables.
Inversement, le principal point faible est que la montre doit rester à portée du BT de votre smartphone pour profiter de toutes ses fonctions. En mode autonome, seules quelques fonctionnalités restent accessibles.
La principale nouveauté, par rapport à la version précédente, est l’ajout d’un cardio-frequencemètre. Comme tous les modèles de montre ou de smartphone équipés de ce système, la LG G Watch R n’a pas réussi à prendre mon pouls avec succès à chaque tentative. Je n’ai pas fini de me répéter : cela ne remplacera pas un appareil prévu spécifiquement à cet effet. Il est clair que c’est déjà plus pertinent que de disposer de ce même capteur sur un smartphone car la montre, elle, est positionnée directement sur votre poignet et donc à l’écoute de votre pouls. Par contre, son relevé est long mais c’était également le cas pour les autres montres testées précédemment. J’ajouterai un dernier point : je trouve que le vibreur n’est pas assez prononcé. Je ne demande pas à être surpris à chaque notification mais sélectionner l’intensité pourrait être un petit plus. La première montre LG ne le proposait pas non plus alors que cela existe sur la Gakaxy Gear 2 Lite.
Performances
Ce sujet ne peut être traité comme si nous étions sur un test de smartphone. On ne va évidemment pas demander à une montre les mêmes performances car son utilisation est différente. Le premier point à savoir est que la LG G Watch R s’appuie sur les mêmes composants que la version précédente. On ne peut donc s’attendre à une révolution mais en même temps en avait-on besoin ? Je ne pense pas. Même si les constructeurs cherchent à améliorer les fiches techniques de leur produit au fil des ans, la G Watch était déjà fluide et réactive. Il en est de même pour la G Watch R. Il est vrai que je me suis limité à une utilisation standard : notifications, envoi de messages et test des fonctions natives de la montre. Je n’ai pas cherché à installer beaucoup d’applications supplémentaires mais pour le peu de programmes tiers exécutés, je n’ai noté aucun temps de latence .
Écran
Comme indiqué plus haut, la G Watch R est équipé d’un écran P-Oled (pour Plastic Oled) de 1,3″ dont la résolution est de 320 x 320px. Grâce à cet écran de qualité (couleurs et contraste), les informations affichées sont bien visibles et lisibles en intérieur comme en extérieur même s’il faut parfois « jouer » manuellement sur la luminosité pour une meilleur aisance de lecture (en extérieur avec une bonne luminosité). Tout comme la version précédente, recouvrir l’écran de sa main entraîne l’extinction de l’écran ou le passe en veille si vous avez décidé de le laisser actif en permanence.
Le petit défaut de cet écran est que certaines informations sont parfois à peine visibles car positionnées tout en bas. Cela ne concerne que l’affichage en plein écran mais n’est pas réservé à un éventuel mauvais développement d’applications tierces. Cela s’observe aussi sur certains écrans de l’OS Android.
Concernant les notifications, je les aurai bien vu plus petites. Elles apparaissent dans la partie basse de la montre mais, selon moi, elles occupent une trop grande partie de cet écran. Le but n’étant pas de les lire directement mais de visualiser leur origine avant d’interagir avec la montre pour en voir le détail, cet fenêtre aurait pu avoir des dimensions moindres.
Batterie
LG a équipé sa nouvelle montre d’une batterie dont la capacité est très légèrement supérieure à celle de la version précédente (410 mAh contre 400 mAh pour la G Watch) mais a décidé de conserver une système de charge via un dock aimanté. Pour charger la montre, il faut la positionner sur son socle, qui lui sera branché au courant. Elle ne peut donc être rechargée autrement que via ce petit accessoire qui devient indispensable.
Avoir un emplacement directement sur la montre lui permettrait d’être plus « indépendante ». A contrario, cela pourrait jouer sur son design et noircir ce beau tableau. Il faudrait trouver un système pour placer ce « slot » sous la montre, à côté du capteur de fréquence cardiaque par exemple. C’est une idée à creuser mais elle aura un impact sur l’épaisseur de la montre. Je vais laisser les professionnels réfléchir à ce sujet et revenir vers nous avec de belles innovations…
Lors des premiers jours d’utilisation, j’ai été agréablement surpris par son autonomie. Après l’avoir chargé à 100%, j’ai tenu pratiquement 3 jours (montre éteinte entre 0h et 6h), soit près de 54h d’autonomie. Cela correspond à plus de 2J avec une montre « allumée » en permanence. Pendant cette période, j’ai eu une utilisation plutôt passive : podomètre, heure, notifications et un peu de mesure du fréquencemètre. Je n’ai que très peu sollicité le « OK Google ».
Après quelques cycles, il s’avère qu’une utilisation normale permet de tenir 2 jours. Ce n’est pas encore assez mais cela commence à devenir intéressant. Même si le dock est léger et de taille réduite, il n’est donc pas nécessaire de l’avoir sur soi au quotidien. Enfin, dernier point concernant la batterie, la recharge complète de la montre nécessite un peu plus d’une heure.
Conclusion
Avec une deuxième montre commercialisée peu de temps après la LG G Watch, on pouvait se poser la question de la pertinence d’un tel choix . Finalement, après tous ces jours passés avec la G Watch R autour du poignet, je me pose une question : LG n’a t-il pas sorti la première montre en attendant que la deuxième, mieux réussi, soit prête ? Quoiqu’il en soit, elles s’appuient pratiquement en tout point sur la même architecture mais par contre, la G Watch R est vraiment plus travaillée, stylée et séduisante que sa grande soeur. Pour les possesseurs de la première version, le prix du modèle R peut vite calmer les envies de changement, même si LG propose une offre jusqu’à la fin de l’année (avec l’achat d’un LG G3). Pour les autres, elle peut devenir une bonne idée de beau cadeau.