Face à Netflix, OCS, Amazon Prime Video et prochainement Disney + pour ne citer que ceux-là, la plateforme de streaming vidéo créée par les chaines françaises prend du retard. Avec un nombre croissant de concurrents, elle va devoir proposer un catalogue important et intéressant ainsi que des tarifs agressifs si elle veut se faire une place. Finalement, le lancement de Salto, le Netflix français, serait décalé à la rentrée 2020.
A priori, ce retard serait dû à l’arrivée de Disney+. La plateforme signée Disney arrive en France le 24 mars prochain et vu le catalogue associé, ça risque effectivement de faire mal. Pour 6,99€ par mois (ou 69,99€ par an), les utilisateurs pourront visionner des oeuvres Disney et Pixar mais aussi les Marvel et les Star Wars, le tout sur 4 appareils en même temps. Nous ne connaissons pas encore le contenu exact de Salto mais arriver en frontale face à Disney aurait sûrement été une erreur… mais nous ne le saurons jamais. Je dis que nous ne savons rien mais ce n’est tout à fait exact. Selon le communiqué de presse publié il y a plus de 18 mois, la plateforme Salto offrira « une variété sans égal : information (JT, magazines, événements spéciaux), sports, divertissements, fictions françaises, série US, documentaires et cinéma ».
Salto, service de streaming video imaginée par les groupes TF1, M6 et France Télévisions ne souhaite pas pour autant être un concurrent des plateformes citées ci-dessus. Son objectif est de devenir un complément de ces offres. Pour tenter de se distinguer des autres, Salto, en plus de diffuser des oeuvres inédites, va mettre de côté la technologie (ou ne pas la privilégier) pour s’appuyer sur des humains pour imaginer les recommandations de ses utilisateurs. C’est vrai qu’on a parfois du mal à comprendre pourquoi tel ou tel film ou série est mis en avant sur l’accueil de Netflix ou d’Amazon Prime Video.
Après une arrivée programmée en 2018 puis en 2019 et enfin début 2020, le lancement s’effectuerait au mois de septembre prochain avec peut-être, selon Les Echos, un pré-lancement avant l’été. Pas sûr que le catalogue principalement « made in France » séduise le plus grand nombre mais un tarif agressif pourrait tout de même attirer les curieux. Selon cette même source, le montant de l’abonnement – sans engagement – pourrait varier de quelques euros à une dizaine d’euros. L’objectif est d’être accessible. Il reste à savoir de quoi sera constitué les différentes catégories de prix.
Enfin, pour que le lancement soit retentissant – ou du moins que ce ne soit pas étouffé par le succès des Netflix et autres concurrents – Salto aurait prévu de faire appel à des influenceurs. Je ne suis pas sûr que ça suffise mais je ne fais peut-être pas partie de la cible N°1 visée par Salto et ses ambassadeurs.
Je suis vraiment curieux de voir ce que cette plateforme « made in France » va proposer, aussi bien en termes d’oeuvres, d’interface de navigation que de tarifs. On en reparle bientôt, enfin j’espère…