A l’approche de Noël, nous devrions voir fleurir des offres de la part des différents opérateurs. Ils devraient nous proposer des forfaits à prix réduits ou avec des tarifs identiques mais dotés d’enveloppes data 4G plus importante. Maintenant, que vaut la 4G française comparée à celle d’autres pays ? Grâce à OpenSignal qui a récemment publié son rapport global après avoir analysé plus de 50 milliards de mesures à travers le monde, nous connaissons la position de la France dans le classement des 77 pays listés. Le bilan est simple mais malheureusement pas glorieux. Il peut se résumer ainsi : « peut mieux faire ».
Récemment, l’Arcep nous avait déjà alerté en publiant un outil accessible à tous pour connaître la qualité du signal autour de chez soi. Cette fois, le rapport d’OpenSignal vous permet de comparer la 4G en France avec celle d’autres pays au travers deux principaux critères : disponibilité du signal et puissance du débit.
Comme indiqué plus haut, toutes ces informations ont été collectées après avoir analysé plus de 50 milliards de mesures via près de 4 millions d’appareils tout ceci sur une période de 3 mois (du 1er juillet au 1er octobre 2017). Pourquoi uniquement 77 pays ? Il s’agit de ceux pour lesquels Open Signal avait assez de données pour effectuer des analyses significatives.
Malgré mon intro un peu « cash » en indiquant que la France est à la traîne, la situation a tout de même évolué dans le bon sens depuis 6 mois (précédent rapport) même s’il s’agit d’une analyse globale. Sur les 77 pays listés, pour 50 d’entre eux on observe un taux de disponibilité 4G de 70% contre seulement 33% il y 6 mois. Malheureusement, la France ne fait pas partie de ce Top 50.
Ensuite, en termes de performance, aucun pays ne parvient à fournir un débit moyen de 50Mpbs en 4G LTE. On peut tout de même féliciter Singapour et la Corée du Sud pour leurs résultats : 46,6Mbps et 45,9Mbps. Ces deux pays sont presque des exceptions car le rapport indique que le nombre de pays offrant un débit moyen supérieur à 20Mbps a diminué.
Maintenant, quel est le critère le plus important ? Accéder à la 4G à chaque tentative ou profiter d’un bon débit quand on y accède. Vous allez me répondre les deux mais bon, ce n’est pas encore ça partout en France.
Asseyez-vous car la suite n’est pas très jolie jolie : sur l’ensemble des pays analysés, le débit moyen lors d’un téléchargement est de 16,6Mpbs. Ce chiffre a très légèrement progressé depuis le précédent bilan (16,2Mbps) et nous ne sommes pas parmi les derniers du tableau : le débit moyen en France serait supérieur à 22Mpbs.
Concernant la vitesse de téléchargement, le rapport précise bien que certains opérateurs vous permettent déjà d’atteindre 50Mbps mais en moyenne, aucun pays ne peut encore garantir une telle vitesse.
Vous voulez faire le test, c’est tout simple, il existe de nombreux sites ou applications pour vérifier la qualité de votre connexion. A titre de comparaison, voici le chiffre que j’obtiens en utilisant l’application OpenSignal (dispo sur Android et iOS).
Comme vous pouvez le voir, je suis largement au-dessus du chiffre communiqué par Open Signal pour la France mais il est probable que tous ceux qui bénéficient de la 4G LTE n’atteignent pas ce résultat. De plus, en effectuant ce même test depuis un autre emplacement, ce résultat peut varier.
Maintenant, si vous voulez lire un bilan de ce rapport, ce graphique en est une parfaite représentation puisque chaque pays est positionné en fonction des deux critères pris en compte par Open Signal. Les meilleurs se trouvent dans le coin supérieur droit, là où la disponibilité et la vitesse sont au RDV.
Je vous invite grandement à vous rendre sur le rapport disponible sur le Web pour vous rendre compte par vous-même des disparités. En effet, on peut trouver des pays avec de très bons scores de disponibilité et des chiffres très bas en download. Il existe aussi la situation inverse.
Je propose de vous donner RDV dans quelques mois pour faire un point sur le rapport Open Signal et pour commenter la progression de la France dans ce classement mondial. Il pourrait alors être intéressant de croiser ces chiffres avec ceux fournis par l’Arcep en termes de couverture.